L’histoire du défibrillateur



D'années en années, la médecine a fait beaucoup de progrès.
Aujourd'hui, nous sommes très loin de certaines techniques sommaires utilisées par les médecins d'autrefois pour tenter de réanimer un individu : jet d'eau glacée dans le visage, fer rouge sur le thorax (aïe), flagellation des plantes de pieds et la liste continue...


Autant d'essais et de tests qui ont permis aux inventeurs et chercheurs de l'époque de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain et plus particulièrement, le cœur. 

C'est en 1788, que Charles Kite évoque l'utilisation de l'électricité comme un moyen potentiel de ressusciter les individus en état de mort apparente. 

Au 19ème siècle, les événements se succèdent avec différentes expériences de chocs électriques. Les physiologistes suisses Prévost et Battelli, découvrent à l'aube du 20ème siècle qu'il est possible d'induire une fibrillation ventriculaire par des décharges électriques et qu'on peut également arrêter cette fibrillation avec la même technique.

Afin de minimiser la mortalité par électrisation de leurs employés, deux grandes compagnies d'électricité américaines allouent de larges budgets à la recherche dans les années 40. Lors d'une intervention sur le cœur en 1947, Claude Beck effectue la première défibrillation par courant alternatif avec succès avec des électrodes placées directement sur le cœur. 

Il faudra attendre 1957 et le Dr. William Bennet Kouwenhoven, aussi appelé "Le père de la réanimation cardiopulmonaire" (RCP) qui sera le premier a avoir développé et perfectionné le premier défibrillateur cardiaque électrique sur poitrine fermée (sachant que tous les précédents tests avaient été réalisés directement sur le cœur, à poitrine ouverte).

Jusqu'ici tous intra-hospitaliers et extrêmement lourds (plus de 70 kg) c'est en 1966 qu'est construit un défibrillateur transportable, capable d'être placé dans une ambulance. 

Les premiers défibrillateurs semi-automatiques apparaîtront dans les années 1980.


Sources:

  • Bruno Haliouoa, Le magazine de la santé, 29 novembre 2011
  • Charles Kite, An Essay on the Recovery of the Apparently Dead, C. Dilly, Londres, 1788
  • JL Prevost et F Battelli, « La mort par les courants électriques. Courants alternatifs à haute tension », J Physiol Pathol Gen, vol. 1,‎ , p. 427-442
  • Beck CS, Pritchard WH, Feil HS, « Ventricular fibrillation of long duration abolished by electric shock » JAMA, 1947;135:985
  •  Alexander S, Kleiger R, Lown B, « Use of external electric countershock in the treatment of ventricular tachycardia » JAMA, 1961;177:916–918
  • Pantridge JF, Geddes JS, « A mobile intensive-care unit in the management of myocardial infarction » Lancet, 1967;2:271–273

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